Une mobilisation nationale est en cours jusqu’à dimanche pour approvisionner les banques alimentaires, dont les stocks sont actuellement alarmants. Des milliers de bénévoles en gilets orange sont postés aux entrées de supermarchés à travers le pays pour recevoir les contributions du public.
Cette collecte annuelle vise à soutenir plus de deux millions de personnes en situation de précarité. Les donateurs sont invités à offrir des denrées non périssables essentielles : conserves, pâtes, riz, huile, sucre, farine, ainsi que des produits pour bébés et d’hygiène, ces derniers faisant particulièrement défaut.
« La pression sur nos stocks est intense et nos étagères sont désespérément vides », alerte le président de la Fédération française des banques alimentaires. Il souligne des pénuries critiques en huile et en lait infantile. La hausse du coût de la vie élargit le profil des bénéficiaires, touchant désormais des foyers aux revenus stables mais fragilisés par l’inflation, en plus des familles monoparentales et des retraités aux pensions modestes.
Au-delà des grandes surfaces, des points de collecte sont déployés dans des écoles, des mairies et des entreprises. Pour ceux qui ne peuvent pas donner en nature, une plateforme en ligne permet un don financier. Ces fonds sont stratégiques, car ils permettent d’acheter directement les produits les plus manquants, en adéquation avec les besoins précis des associations sur le terrain.
Après la collecte, les dons sont triés puis redistribués via un vaste réseau de plus de six mille associations et centres sociaux partenaires. Si l’opération auprès des citoyens représente environ un dixième des approvisionnements annuels, elle reste vitale. Le reste des denrées provient de la récupération auprès de la grande distribution, de l’industrie agroalimentaire et du monde agricole, avec le soutien des pouvoirs publics.
Chaque contribution, qu’elle soit un paquet de pâtes ou un don en ligne, compte pour reconstituer des réserves indispensables à la solidarité de proximité.
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