Le cas d’une famille anglo-australienne vivant en pleine nature dans les Abruzzes secoue l’Italie depuis que la justice a ordonné le placement des trois enfants. Le tribunal pour mineurs de L’Aquila a retiré l’autorité parentale au couple, estimant que les conditions de vie dans leur maison forestière présentaient des risques pour la santé des enfants.
Les parents, installés depuis 2021 près de Chieti, défendent pourtant farouchement leur mode de vie autonome. Ils affirment que leurs enfants s’épanouissent mieux dans cet environnement naturel, éloigné des contraintes de la société moderne. Leur habitation dispose de panneaux solaires pour l’électricité et d’animaux domestiques, mais les autorités ont pointé du doigt l’absence de scolarisation formelle et des installations sanitaires jugées insuffisantes.
Cette affaire a provoqué un véritable séisme politique. Des membres du gouvernement ont vivement critiqué la décision judiciaire, y voyant une ingérence excessive dans la vie familiale. Une pétition de soutien a rapidement recueilli des dizaines de milliers de signatures, tandis que le juge en charge du dossier faisait l’objet de menaces.
Les services sociaux avaient été alertés après l’hospitalisation d’un des enfants ayant consommé des champignons toxiques. Le tribunal souligne que les parents ont ignoré pendant un an les mises en garde des autorités avant que la mesure de placement ne soit prise.
Cette situation intervient dans un contexte de débat national sur les limites du pouvoir judiciaire, alors qu’une réforme controversée de la justice est en discussion. Les magistrats spécialisés dans la protection de l’enfance défendent leur décision, mettant en avant la nécessaire protection des mineurs face à des conditions de vie pouvant compromettre leur développement.
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