L’ancien président américain Donald Trump a révisé à la baisse ses propos concernant six élus démocrates ayant servi dans l’armée, qui avaient publiquement encouragé les militaires à rejeter ce qu’ils qualifient d’ordres illégaux. Alors qu’il évoquait précédemment des sanctions capitales, l’homme politique républicain se contente désormais de réclamer leur incarcération.
Dans une publication sur les réseaux sociaux rédigée en lettres majuscules, Trump a affirmé que ces « traitres » méritaient la prison pour avoir incité les forces armées à la désobéissance. Il considère leurs déclarations comme un acte de « sédition au plus haut niveau » ne souffrant selon lui aucune interprétation alternative.
La controverse trouve son origine dans une vidéo diffusée mardi par six parlementaires démocrates, tous anciens militaires ou agents des services de renseignement. Dans ce message adressé aux personnels en uniforme, ils affirmaient que les membres de l’armée avaient le droit de refuser d’exécuter des ordres illégaux, accusant l’administration d’opposer les forces armées aux citoyens américains.
La réaction initiale de Trump, qualifiant ces propos de « COMPORTEMENT SÉDITIEUX, passible de la peine de MORT! », avait provoqué l’indignation du Parti démocrate. La Maison Blanche avait ensuite tempéré ces déclarations, niant que le président souhaite réellement l’exécution des élus concernés. Cet épisode a néanmoins entraîné des conséquences tangibles, l’une des parlementaires visées ayant fait l’objet d’une alerte à la bombe.
Si les démocrates n’ont pas précisé quels ordres spécifiques ils remettaient en cause, cette polémique intervient dans un contexte de vives critiques concernant l’utilisation des forces armées par l’administration. Le déploiement controversé de la Garde nationale dans plusieurs villes démocrates, ainsi que des frappes militaires ayant causé des dizaines de victimes dans les Caraïbes et le Pacifique, alimentent les tensions entre l’exécutif et l’opposition.
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