La commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a rendu sa décision mercredi concernant l’incident survenu lors de la rencontre entre Toulouse et Le Havre plus tôt ce mois-ci. Le milieu de terrain toulousain Aron Dönnum a été sanctionné de deux matches de suspension ferme pour « comportement blessant », mais les instances n’ont pas retenu le caractère raciste du geste qui avait suscité une vive polémique.
L’affaire remonte au match nul (0-0) du 2 novembre. Une séquence filmée avait montré Dönnum agitant la main devant son nez alors qu’il se trouvait à proximité du défenseur havrais Simon Ebonog, un mouvement interprété par certains comme une insulte dégradante. L’entraîneur du HAC, Didier Digard, avait immédiatement dénoncé un acte raciste en conférence de presse, exprimant sa colère et demandant des sanctions.
Le joueur norvégien avait pour sa part fermement rejeté cette interprétation, expliquant avoir simplement réagi à une mauvaise haleine. Après examen, la commission a estimé que le comportement était « blessant » sans pour autant constituer une injure raciste, conduisant à la suspension de deux rencontres. Cette sanction, effective à partir du 2 décembre, permettra à Dönnum de disputer la prochaine rencontre face à Marseille.
Parallèlement, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Toulouse pour « injure publique en raison de la race », montrant que l’aspect judiciaire de cette affaire n’est pas encore clos. Le football français reste ainsi confronté aux tensions et aux interprétations qui peuvent naître sur le terrain, entre malentendu et nécessité de préserver le respect entre joueurs.
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