Des familles parisiennes, confrontées à des agressions sexuelles survenues dans le cadre périscolaire, viennent d’être entendues par le ministère de la Justice. Ces parents réclament désormais la mise en place d’une commission parlementaire pour faire toute la lumière sur ces drames qui touchent des enfants parfois âgés de seulement trois ans.
Le collectif de parents dénonce un système défaillant où la parole des enfants serait insuffisamment prise en compte. « Nos enfants ont subi les conséquences de ces dysfonctionnements, mais il est encore temps de protéger ceux qui fréquentent aujourd’hui ces structures », affirment-ils dans un communiqué rendu public.
La situation préoccupe d’autant plus que trente animateurs ont été suspendus cette année dans la capitale, dont seize pour des suspicions d’actes à caractère sexuel. Selon les informations disponibles, quinze enquêtes judiciaires sont actuellement en cours concernant des violences sexuelles dans des écoles maternelles parisiennes.
Face à cette crise, la municipalité a annoncé un plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, comprenant la création d’un poste de défenseur des enfants et le renforcement de la formation des animateurs. Des mesures jugées insuffisantes par certaines associations.
Un collectif de parents créé en 2021 affirme avoir recueilli près de 400 témoignages faisant état de comportements inappropriés de la part de personnel périscolaire. Au-delà des cas les plus graves, une « zone grise » de violences quotidiennes persisterait selon ces associations.
La Fédération des conseils de parents d’élèves a récemment créé une commission spéciale pour améliorer le signalement des violences en milieu scolaire. Tous les acteurs concernés – État, Ville, Éducation nationale et justice – sont désormais appelés à prendre leurs responsabilités pour mieux protéger les enfants.
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