L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, récemment libéré après une incarcération en Algérie, a partagé son analyse des efforts diplomatiques ayant conduit à sa remise en liberté. Dans ses premières déclarations médiatiques, l’auteur de 81 ans a évoqué les complexités des relations franco-algériennes qui ont entouré son affaire.
Sansal reconnaît avoir entretenu des relations amicales avec Bruno Retailleau, l’ancien ministre de l’Intérieur français. Cependant, il estime que la posture adoptée par ce dernier aurait pu, dans une certaine mesure, compliquer les négociations pour sa libération. Selon lui, certains positionnements politiques offraient aux autorités algériennes des arguments pour durcir leur position.
L’écrivain nuance toutefois son propos en précisant que le gouvernement algérien aurait probablement maintenu la même attitude, quelle qu’ait été l’approche française. Il souligne par ailleurs le rôle positif joué par d’autres membres de l’exécutif, dont le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, dont il salue le discours diplomatique.
La libération de Sansal intervient dans un contexte de tensions persistantes entre Paris et Alger, exacerbées par les prises de position françaises sur le dossier du Sahara occidental. Ces frictions avaient conduit à une suspension de la coopération migratoire entre les deux pays.
L’ancien ministre Retailleau, interrogé sur sa méthode jugée ferme avec Alger, a défendu sa position en invoquant la nécessité de préserver la dignité nationale et le respect des accords internationaux.
Le pardon accordé par le président algérien à l’écrivain, combiné au départ de Retailleau du gouvernement, semble avoir créé des conditions plus propices à un apaisement des relations bilatérales. Cette affaire illustre les équilibres délicats qui caractérisent les relations entre la France et l’Algérie, où chaque parole publique peut avoir des répercussions significatives sur la diplomatie.
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