L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, récemment libéré après une incarcération en Algérie, a partagé son analyse des efforts diplomatiques ayant conduit à sa remise en liberté. Dans ses premières déclarations médiatiques, l’auteur de 81 ans a évoqué avec nuance le rôle joué par différentes figures politiques françaises.
Si l’écrivain qualifie Bruno Retailleau d’« ami », il estime que la position ferme adoptée par l’ancien ministre de l’Intérieur a pu, dans une certaine mesure, compliquer les négociations pour sa libération. Selon lui, cette approche offrait aux autorités algériennes un prétexte pour durcir leur position.
L’écrivain reconnaît cependant que d’autres voix au sein du gouvernement français ont adopté une tonalité plus diplomatique, contribuant à créer les conditions favorables à sa libération. Il souligne que le pouvoir algérien aurait maintenu la même ligne quelle que soit l’attitude française.
La crise entre Paris et Alger, qui couvait depuis plusieurs mois, trouve son origine dans les positions françaises sur le dossier du Sahara occidental. Le gel des relations entre les deux pays avait notamment entraîné la suspension de la coopération migratoire.
L’éviction de Bruno Retailleau du gouvernement français, suivie de la grâce présidentielle accordée par Alger, a marqué un tournant dans cette crise diplomatique. Ces développements récents laissent entrevoir une possible normalisation des relations franco-algériennes.
L’écrivain, condamné initialement à cinq ans de prison pour « atteinte à l’unité nationale », a confirmé qu’il comptait rencontrer prochainement Bruno Retailleau, témoignant de la complexité des relations personnelles dans le contexte des tensions diplomatiques.
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