Quatre années se sont écoulées depuis l’intervention policière qui a coûté au producteur musical Michel Zecler 45 jours d’incapacité de travail. L’institution indépendante chargée de la protection des droits vient de publier une analyse accablante du déroulement des faits survenus en novembre 2020.
Le document officiel met en lumière des manquements graves lors de l’interpellation du professionnel de la musique. Les enquêteurs ont recensé 29 impacts en l’espace de quatre minutes, qualifiant l’emploi de la force d’excessif et injustifié. Des déclarations à caractère discriminatoire auraient également été prononcées par les fonctionnaires.
L’autorité indépendante souligne l’absence de procédure disciplinaire engagée contre les quatre agents impliqués, malgré les recommandations formulées par l’inspection générale de la police nationale il y a trois ans. Face à cette situation, la Défenseure des droits a décidé d’interpeller directement le ministère de l’Intérieur pour exiger l’ouverture de sanctions administratives.
Les suites judiciaires ont connu des développements distincts selon les individus concernés. Trois policiers seront prochaines de comparaître devant une juridiction criminelle, tandis que le quatrième fera l’objet d’une procédure correctionnelle. La majorité des agents restent actuellement éloignés de leurs fonctions opérationnelles.
Cet événement avait provoqué à l’époque de vives réactions au plus haut niveau de l’État, conduisant à la mise en place d’une nouvelle plateforme de signalement des discriminations. L’affaire continue de questionner les mécanismes de contrôle et de responsabilité au sein des forces de l’ordre.
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