Alors que s’ouvrent les pourparlers de Genève sur le conflit ukrainien, des interrogations persistent quant à la véritable origine du plan de paix présenté par l’administration Trump. Le Premier ministre polonais Donald Tusk a exprimé publiquement ses réserves, soulignant la nécessité de connaître précisément les auteurs de ce texte avant toute discussion.
Le document en question reprendrait un nombre significatif de revendications traditionnellement défendues par Moscou, ce qui alimente les suspicions quant à son élaboration. Des analyses linguistiques révèlent d’ailleurs des formulations qui semblent directement traduites du russe, avec des tournures peu naturelles en anglais mais parfaitement courantes dans la langue de Tolstoï.
La Maison Blanche a reconnu que la proposition initiale avait été rédigée par l’émissaire du Kremlin en coordination avec le représentant américain Steve Witkoff. Le texte aurait ensuite été finalisé lors d’une rencontre à Miami, à laquelle ni l’Ukraine ni ses alliés européens n’ont été conviés.
Le secrétaire d’État Marco Rubio s’est empressé de démentir toute influence excessive russe, affirmant que le plan intégrait également des éléments ukrainiens. Cependant, Kiev n’a jamais confirmé avoir participé à son élaboration, laissant planer le doute sur la nature réelle de ces contributions.
Le document inclurait plusieurs exigences fondamentales de la Russie, notamment la cession de territoires ukrainiens, la réduction des forces armées du pays et l’abandon de toute perspective d’adhésion à l’OTAN – des points historiquement inacceptables pour les autorités de Kiev.
Initialement présenté comme un ultimatum avec une date limite fixée au 27 novembre, le plan aurait depuis été requalifié par Donald Trump comme une simple « base de discussion ». Le président américain aurait laissé entendre que les délais pourraient être prolongés si les négociations progressaient favorablement lors des prochaines rencontres à Genève.
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