La visite du président français au Mexique a placé sous les projecteurs une demande culturelle majeure : le retour de deux codex ancestraux conservés en France depuis des siècles. Ces documents exceptionnels, témoins de la civilisation mexica, représentent un enjeu patrimonial fondamental pour la nation mexicaine.
Le Codex Borbonicus, actuellement détenu par l’Assemblée nationale française, et le Codex Azcatitlan, conservé à la Bibliothèque nationale de France, constituent les pièces maîtresses de ce dossier complexe. Le premier documente les systèmes calendaires et les rituels divinatoires de l’ancienne civilisation mexica, tandis que le second retrace l’histoire de Mexico-Tenochtitlan jusqu’à la chute de l’empire face aux conquistadors espagnols en 1521.
Les autorités mexicaines soulignent le caractère essentiel de ces manuscrits pour comprendre leur héritage historique. Le Codex Azcatitlan revêt une importance particulière alors que les deux pays s’apprêtent à célébrer le bicentenaire de leurs relations diplomatiques en 2026.
La position française s’appuie sur le principe d’inaliénabilité des collections publiques, tandis que des voix politiques s’élèvent pour trouver une issue favorable à cette demande. Un groupe de travail bilatéral a été constitué pour examiner les modalités possibles de restitution, marquant une évolution dans l’approche de ce dossier sensible.
Cette revendication s’inscrit dans une dynamique plus large de récupération du patrimoine culturel menée par le Mexique, qui a déjà permis le retour de milliers d’objets historiques ces dernières années. La question des codex dépasse ainsi la simple restitution d’objets anciens pour toucher à la reconnaissance et à la préservation de l’identité culturelle mexicaine.
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