Manifestations autochtones paralysent les travaux de la COP30 en Amazonie

novembre 14, 2025

Le sommet climatique de la COP30 à Belem connaît de nouvelles perturbations alors que des communautés autochtones ont une nouvelle fois bloqué l’accès principal du site de négociations. Une soixantaine de membres du peuple Munduruku ont formé une chaîne humaine devant l’entrée de la zone des conférences, exigeant une audience avec le président brésilien.

Ces manifestants, arborant des parures traditionnelles et accompagnés de jeunes enfants, ont maintenu leur position pendant près de deux heures, contraignant les organisateurs à dévier le flux des délégués vers des accès secondaires. Leur action a considérablement perturbé le programme officiel de cette journée de discussions climatiques cruciales.

« Notre combat pour la terre est un combat pour notre survie », pouvait-on lire sur l’une des banderoles brandies par les protestataires. Leurs revendications portent principalement sur les mégaprojets d’infrastructure menaçant leurs territoires ancestraux, notamment le projet ferroviaire Ferrogrão qui traverserait près de 1000 kilomètres de terres indigènes.

La directrice générale du sommet et son président ont dû interrompre leurs engagements pour venir s’entretenir directement avec les manifestants. Une représentante des communautés a exprimé sa frustration : « Nous exigeons la présence du président Lula, mais comme toujours, nous n’arrivons pas à le rencontrer. Nos voix ne sont jamais entendues. »

Face à cette situation, les autorités ont organisé une réunion d’urgence dans un tribunal voisin avec plusieurs ministres, dont ceux chargés des peuples autochtones et de l’environnement. Le président de la COP30 a ultérieurement reconnu le caractère « parfaitement légitime » des préoccupations exprimées par les manifestants.

Malgré les engagements environnementaux affichés par le gouvernement actuel, les communautés autochtones dénoncent la lenteur dans la démarcation de leurs territoires et s’opposent fermement aux projets pétroliers récemment lancés près de l’embouchure de l’Amazone. Ces tensions persistent alors que les négociations climatiques internationales entrent dans leur phase décisive.

Frdesouche sur les réseaux sociaux