Le président brésilien a vivement dénoncé l’écart entre les budgets militaires mondiaux et les financements climatiques lors du coup d’envoi de la conférence des Nations Unies sur le climat à Belém. Dans un discours percutant, il a souligné que les ressources consacrées aux conflits armés seraient bien plus utiles si elles étaient redirigées vers la lutte contre le dérèglement climatique.
Face aux représentants internationaux réunis pour cette édition particulièrement attendue des négociations climatiques, le chef d’État brésilien a appelé à une mobilisation renforcée contre ceux qui remettent en cause la réalité des changements environnementaux. Son plaidoyer a mis en lumière le contraste saisissant entre l’urgence climatique et les priorités géopolitiques actuelles.
Le multilatéralisme doit selon lui retrouver sa vigueur face aux tendances isolationnistes de certaines nations développées. Tout en reconnaissant des progrès dans la bonne direction, il a pointé l’insuffisance criante du rythme des actions engagées, particulièrement en matière de soutien financier aux nations du Sud.
Le responsable climatique des Nations Unies présent à la conférence a renchéri en appelant à transformer les paroles en actes concrets. L’accélération de l’abandon des combustibles fossiles, le développement massif des énergies renouvelables et la concrétisation des promesses financières forment selon lui l’unique voie possible face à l’aggravation des phénomènes climatiques extrêmes.
Les observateurs soulignent le caractère déterminant de ce rendez-vous diplomatique, dix années après l’historique accord de Paris. La communauté scientifique alerte régulièrement sur l’écart abyssal entre les engagements nationaux et les efforts requis pour contenir le réchauffement planétaire dans des limites supportables.
L’absence notable des États-Unis, pour la première fois dans l’histoire de ces rencontres internationales, et le regain d’influence des pays producteurs d’hydrocarbures ajoutent des incertitudes supplémentaires au processus de négociation. Tous les regards se tournent désormais vers la proposition brésilienne concernant la transition énergétique, dont les détails doivent être précisés dans les prochains jours.
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