Confronté à une sécheresse d’une intensité exceptionnelle, l’Iran a initié des opérations de modification artificielle du climat afin de stimuler les précipitations sur son territoire. Cette stratégie intervient dans un contexte de pénurie hydrique alarmante qui persiste depuis plusieurs années.
La méthode employée consiste à disperser des composés chimiques, dont l’iodure d’argent, directement dans les masses nuageuses pour favoriser la formation de pluie. Un premier vol opérationnel a été conduit au-dessus du bassin du lac d’Ourmia, étendue d’eau dont la superficie s’est dramatiquement réduite sous l’effet du stress hydrique. D’autres interventions sont programmées dans les régions occidentales du pays.
Cette approche technologique n’est pas isolée dans la région. Plusieurs États du Golfe ont recours à des procédés similaires pour pallier le déficit en ressources hydriques. Cependant, l’efficacité réelle de ces techniques à large échelle continue de faire débat au sein de la communauté scientifique.
Les données météorologiques actuelles révèlent une situation critique : les précipitations enregistrées cette année accusent un déficit de près de 90% par rapport aux moyennes historiques. La capitale Téhéran vit son automne le plus sec depuis un demi-siècle, tandis que de nombreuses provinces n’ont pas connu de précipitations significatives depuis plusieurs mois.
Certaines régions ont récemment bénéficié d’épisodes pluvieux, parfois accompagnés d’inondations localisées. Les massifs montagneux ont enregistré leurs premières chutes de neige saisonnières, offrant un répit temporaire. Malgré ces précipitations ponctuelles, les réserves en eau des principaux barrages atteignent des niveaux préoccupants.
Les autorités ont émis des alertes concernant la gravité de la situation, évoquant même la possibilité de mesures d’urgence si les conditions ne s’améliorent pas avant la saison hivernale. Cette communication vise à sensibiliser la population aux enjeux de préservation des ressources hydriques dans un contexte de changement climatique durable.
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