À l’approche des élections municipales, le Rassemblement national a formalisé les exigences qui s’imposeront aux candidats indépendants souhaitant bénéficier de son appui. Le parti a présenté une charte en treize points que tout postulant devra signer, un document qui lie les signataires bien au-delà du scrutin local.
La direction de campagne du RN a souligné que de nombreux élus locaux, notamment dans les petites communes, sollicitent un soutien sans pour autant vouloir arborer l’étiquette du parti. La charte constitue la réponse à cette demande, définissant un cadre strict d’engagements politiques et programmatiques.
Le document énumère onze mesures prioritaires, centrées sur des thèmes traditionnels du parti : renforcement de la sécurité publique, gel des impôts locaux, refus des subventions à certaines associations, et promotion du patrimoine et des produits locaux. Ces engagements de politique municipale s’accompagnent de deux clauses à portée nationale.
Les signataires devront notamment appeler à voter pour les listes soutenues par le RN lors des prochaines sénatoriales. Surtout, ils s’engagent à parrainer le candidat du parti à l’élection présidentielle de 2027, une condition qui transcende le cadre local et inscrit l’engagement dans la durée.
Le parti assure que la signature de ce document restera discrète. Il appartiendra au candidat de révéler ou non ce soutien, une flexibilité destinée à préserver ceux qui évoluent dans un contexte électoral dépolitisé. Cependant, le RN se réserve le droit de rendre publique la signature en cas de manquement aux engagements souscrits.
L’accord demeure contraignant même en cas de défaite électorale. Un candidat soutenu qui siégerait dans l’opposition devra continuer à défendre les principes de la charte. Ce mécanisme vise à garantir une loyauté politique durable, bien au-delà du simple soutien circonstanciel pour les municipales.
Cette stratégie illustre la volonté du parti d’étendre son influence au niveau local tout en consolidant ses réseaux et en préparant les échéances nationales futures. Elle pose la question de l’autonomie des élus locaux face à des engagements partisans à long terme.
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