Le FC Lorient s’apprête à devenir la onzième équipe de Ligue 1 à passer sous pavillon étranger. Le fonds d’investissement américain Black Knight Football Club (BKFC), déjà propriétaire de 40% du club, devrait prochainement en acquérir la totalité. Cette transition a été officiellement annoncée par le président Loïc Féry.
Cette opération s’inscrit dans une tendance plus large qui voit les clubs français attirer de plus en plus d’investisseurs internationaux. Plusieurs facteurs expliquent cet intérêt croissant. La restructuration du championnat français, réduit à 18 équipes, a accru la compétitivité. Parallèlement, la chute spectaculaire des droits télévisés a fragilisé les finances des clubs, rendant les investissements extérieurs particulièrement attractifs.
BKFC représente une puissance financière considérable avec des capitaux propres dépassant les 430 millions d’euros. Le groupe possède déjà deux autres clubs européens : le portugais Moreirense et l’anglais Bournemouth. Cette stratégie de multipropriété soulève cependant des interrogations parmi les supporters, qui craignent une perte d’identité pour les clubs devenus satellites.
L’économie du football français présente des opportunités uniques pour les investisseurs. Les centres de formation hexagonaux produisent régulièrement des talents recherchés sur le marché des transferts, créant des possibilités de plus-value intéressantes. Cette particularité fait de la France une destination privilégiée pour les fonds cherchant à acquérir des actifs à moindre coût pour les revendre avec profit.
Ce modèle économique, bien que lucratif, continue de susciter des réserves quant à son impact sur l’âme des clubs et leur ancrage local.
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