L’administration de l’ancien président Donald Trump a récemment inauguré une rubrique inédite sur son site officiel, intitulée « Média délinquant de la semaine ». Cette initiative, présentée comme un outil de responsabilisation, cible des organes de presse accusés de rapporter de manière « trompeuse » ou « partiale » les propos du président.
Dès la page d’accueil, une mise en garde en gros caractères dénonce des contenus « démasqués ». Parmi les premiers médias pointés figurent CBS News, le Boston Globe et The Independent. Selon les explications fournies, ces rédactions auraient déformé des déclarations de l’ancien chef de l’État, notamment en rapportant qu’il aurait appelé à l’« exécution » d’élus démocrates, alors qu’il évoquait, selon la Maison Blanche, la nécessité de les « tenir pour responsables ».
L’affaire trouve son origine dans une vidéo diffusée plus tôt, montrant le sénateur Mark Kelly et plusieurs autres membres du Congrès s’adressant à des militaires. Dans ce message, les élus rappelaient aux troupes leur droit de refuser des ordres illégaux et leur serment de défendre la Constitution. En réaction, Donald Trump avait vivement réagi sur ses réseaux sociaux, qualifiant ces propos de « comportement séditieux » et exigeant des poursuites.
Face à la polémique, l’équipe de l’ancien président a dû préciser sa position, affirmant que tous les ordres donnés par le chef de l’État étaient légaux et dénonçant une « incitation à l’insubordination » de la part de certains élus.
La nouvelle section du site ne se contente pas d’une simple liste hebdomadaire. Elle propose également un « Panthéon de la honte » recensant d’autres titres comme le Washington Post, CNN ou MSNBC. Une catégorie distincte identifie des médias qualifiés de « récidivistes », dont les « erreurs » seraient répétées. Cette liste plus longue inclut des noms tels que le New York Times, la BBC, ABC News ou Politico.
Les visiteurs du site peuvent sélectionner un média dans un menu déroulant pour consulter le détail des reproches qui lui sont adressés. La porte-parole de l’équipe de campagne, Karoline Leavitt, a salué cette démarche sur les réseaux sociaux, affirmant que cette administration tenait désormais les « fake news » pour responsables « comme jamais auparavant ».
Cette initiative relance le débat sur les relations entre le pouvoir politique et la presse, et interroge sur les limites de la critique des médias dans le cadre démocratique américain.
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