Le gouvernement français a décidé de porter le niveau de risque lié à l’influenza aviaire au maximum ce mercredi, marquant une escalade significative dans la lutte contre cette maladie animale. Cette décision intervient dans un contexte où plusieurs foyers infectieux ont été identifiés au sein d’élevages professionnels et de basses-cours sur le territoire national.
La progression rapide du virus dans les couloirs migratoires traversant l’Hexagone a conduit les autorités sanitaires à cette réévaluation. La présence confirmée de la souche hautement pathogène chez des oiseaux sauvages migrateurs représente une menace sérieuse pour les volailles domestiques, pouvant entraîner une dissémination accélérée du virus.
En moins de quinze jours, les services vétérinaires ont recensé quatre contaminations dans des exploitations commerciales et trois autres dans des élevages familiaux. Cette situation préoccupante s’inscrit dans une tendance européenne plus large, où près de soixante foyers ont été déclarés depuis début août.
Parmi les cas récents figure un élevage de canards vaccinés dans le Lot-et-Garonne, comptant environ 2 000 têtes. La vaccination obligatoire des palmipèdes, instaurée depuis l’automne dernier, constitue l’un des piliers de la stratégie française pour contenir les épizooties. Cependant, la participation financière de l’État dans ce dispositif a été réduite de 70% à 40% depuis octobre, suscitant des inquiétudes dans la profession agricole.
Les éleveurs dénoncent une période particulièrement difficile, marquée par des contraintes opérationnelles accrues et des pertes économiques anticipées. La Coordination rurale réclame un soutien public renforcé, incluant une prise en charge d’au moins 70% des coûts de vaccination et un accompagnement spécifique pour les exploitants confrontés aux restrictions.
Le passage au niveau de risque maximal implique désormais le confinement systématique des volailles dans les élevages dépassant cinquante têtes, avec protection renforcée des points d’alimentation et d’abreuvement. Les plus petites exploitations doivent soit maintenir leurs animaux en claustration, soit installer des filets de protection.
Cette mise à l’abri généralisée survient plus tôt que lors des épisodes précédents, où le niveau d’alerte maximal n’était généralement déclenché qu’en novembre ou décembre. Certains assouplissements restent possibles sous autorisation préfectorale pour les animaux élevés en plein air, pouvant accéder à des parcours restreints.
La situation actuelle témoigne de la vulnérabilité persistante des élevages avicoles face aux virus influenza, malgré les mesures préventives déployées. Les autorités sanitaires restent en état d’alerte maximale pour contenir la propagation de la maladie et préserver le cheptel national.
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