La Fédération Internationale de Judo a annoncé la réintégration complète des athlètes russes dans ses compétitions, leur permettant de concourir sous leur drapeau national et avec leur hymne. Cette décision, effective dès le prochain Grand Slam, marque un tournant après une période de restrictions imposées aux sportifs russes.
L’instance dirigeante du judo mondial justifie sa position en invoquant la neutralité du sport. Dans un communiqué, elle affirme que les disciplines sportives doivent rester indépendantes des influences politiques et que les athlètes ne sauraient être tenus responsables des décisions de leurs gouvernements. Le texte souligne que le judo, fondé sur des valeurs de paix et d’unité, ne doit pas devenir un instrument au service d’agendas géopolitiques.
La réaction de la fédération russe a été immédiate et positive, qualifiant cette annonce d’historique et saluant une décision attendue. À l’inverse, la fédération ukrainienne a exprimé sa ferme opposition, dénonçant une mesure qu’elle estime contraire aux principes de paix et de justice. Elle a annoncé son intention de contester cette décision par tous les moyens disponibles.
Cette réintégration s’inscrit dans un contexte sportif international complexe. Après le début du conflit en Ukraine, les judokas russes avaient d’abord été autorisés à participer sous bannière neutre, avant d’être exclus des compétitions pendant plusieurs mois. Leur retour progressif avait déjà suscité des tensions, notamment lors des championnats du monde où l’Ukraine avait retiré ses athlètes en signe de protestation.
Le président de la fédération internationale avait précédemment exprimé ses regrets concernant l’absence de participation complète des athlètes russes, soulignant l’importance de ce pays dans le monde du judo. Il avait défendu l’idée que sanctionner des sportifs pour des décisions politiques qui leur échappent ne correspondait pas aux valeurs fondamentales de la discipline.
Cette décision ouvre une nouvelle phase dans la relation entre le mouvement sportif international et les athlètes russes, tout en ravivant les débats sur la place du sport dans les conflits géopolitiques.
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