Guillermo del Toro préfère la mort à l’intelligence artificielle

octobre 27, 2025

Le célèbre réalisateur Guillermo del Toro exprime une opposition farouche à l’intégration de l’intelligence artificielle dans le processus créatif cinématographique. Alors qu’il prépare son adaptation très attendue de « Frankenstein » pour Netflix, le cinéaste mexicain réaffirme sa position sans équivoque concernant les technologies génératives.

« L’intelligence artificielle ne présente aucun intérêt pour moi, aujourd’hui comme demain », a déclaré l’artiste de 61 ans lors d’une récente interview. Il précise même avoir répondu à un courriel sur le sujet par cette phrase choc : « Plutôt mourir que d’utiliser cette technologie. »

Pour del Toro, le véritable danger ne réside pas dans l’outil technologique lui-même, mais dans ce qu’il qualifie de « stupidité naturelle » humaine. Selon lui, cette tendance à agir sans considérer les conséquences représente la source des pires dérives contemporaines, une thématique qu’il explore justement dans sa prochaine réalisation.

Dans cette nouvelle interprétation du classique de Mary Shelley, le réalisateur de « Le Labyrinthe de Pan » met en scène un scientifique brillant mais arrogant dont l’ambition démesurée conduit à la création d’un être monstrueux. Le parallèle avec certains enthousiastes de la technologie semble intentionnel.

Le cinéaste dénonce particulièrement l’utilisation irresponsable de l’IA, pointant du doigt ses impacts négatifs sur la création artistique, sa propension à diffuser des informations erronées et son coût environnemental considérable en ressources hydriques et électriques.

En réaction à cette invasion technologique, del Toro vient d’annoncer la création d’un nouveau studio en France dédié exclusivement à la technique d’animation en stop motion. Cette initiative, développée en partenariat avec Netflix et l’école des Gobelins, vise à préserver ce qu’il considère comme un art encore « hautement expérimental » face à la montée en puissance des méthodes numériques automatisées.

Cette position ferme s’inscrit dans la continuité des engagements artistiques du réalisateur, toujours soucieux de défendre l’authenticité et la dimension humaine dans la création cinématographique.

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