Évasion spectaculaire à Dijon : deux détenus s’échappent par une méthode d’un autre temps

Une évasion digne des plus grands films de casse s’est produite à l’aube dans la maison d’arrêt de Dijon. Deux hommes détenus provisoirement dans le quartier disciplinaire ont réussi à prendre la fuite après avoir scié les barreaux de leur cellule à l’aide de lames manuelles, une technique que l’on croyait appartenir au passé.

L’absence des prisonniers a été découverte par le personnel pénitentiaire en début de matinée. Les premières constatations révèlent un scénario audacieux : les individus ont patiemment sectionné les barreaux durant la nuit, brisé la vitre de protection, puis utilisé des draps pour franchir les barbelés entourant la cour. Le quartier disciplinaire étant situé au rez-de-chaussée, ils ont ensuite simplement quitté l’enceinte par une porte laissée ouverte pour l’arrivée du personnel.

La question de la provenance des outils domine l’enquête. Plusieurs sources évoquent la piste des drones, signalant des survols nocturnes réguliers au-dessus du centre pénitentiaire. Un riverain décrit un bourdonnement caractéristique, tandis qu’un représentant syndical estime très probable que le matériel ait été introduit par ce moyen.

Ce coup d’éclat met en lumière les conditions de détention dans un établissement vétuste, construit au milieu du XIXe siècle. La surpopulation carcérale y est criante, avec un taux d’occupation dépassant les 170%. Les syndicats dénoncent depuis des années le manque de moyens, réclamant notamment des brouilleurs anti-drones et des équipements renforcés.

Les profils des fugitifs ajoutent à la gravité de la situation. L’un est un récidiviste de 32 ans poursuivi pour violences conjugales. Le second, âgé de seulement 19 ans, présente un casier judiciaire particulièrement lourd. Mis en examen pour tentative d’assassinat, il serait impliqué dans un règlement de comptes lié au trafic de stupéfiants. Les autorités le considèrent comme dangereux et imprévisible.

Le ministère de la Justice a annoncé le lancement immédiat d’une inspection et des travaux de sécurisation, incluant le renforcement des dispositifs anti-évasion et anti-drones. La traque se poursuit pour retrouver les deux hommes dont la cavale rappelle les méthodes d’une époque révolue, mettant à nu les vulnérabilités du système pénitentiaire.