La police londonienne a lancé une vaste opération pour retrouver deux individus échappés involontairement de l’établissement pénitentiaire de Wandsworth. Ces libérations accidentelles, survenues à quelques jours d’intervalle, jettent une lumière crue sur les dysfonctionnements du système carcéral britannique.
Le premier cas concerne un ressortissant algérien de 24 ans, Brahim Kaddour-Cherif, qui avait purgé une peine pour exhibitionnisme avant d’être incarcéré pour tentative d’effraction. Libéré par erreur le 29 octobre, il faisait l’objet d’une procédure d’expulsion après l’expiration de son visa touristique.
Quelques jours plus tard, un détenu de 35 ans répondant au nom de William Smith bénéficiait à son tour d’une libération prématurée. Condamné à 45 mois de détention pour escroqueries multiples, l’individu avait quitté illégalement l’établissement le jour même de sa condamnation.
Ces incidents surviennent dans un contexte politique particulièrement tendu, où les questions migratoires et sécuritaires alimentent les débats parlementaires. La situation rappelle l’affaire récente d’un demandeur d’asile éthiopien, libéré par inadvertance avant d’être finalement rapatrié dans son pays d’origine.
Les statistiques officielles révèlent une inquiétante progression de ces erreurs administratives, avec 262 cas recensés sur la dernière année contre 115 douze mois plus tôt. Le ministre de la Justice a exprimé sa consternation face à ces nouvelles défaillances, tandis que des équipes travaillaient sans relâche pour tenter de localiser les fugitifs.
L’opposition conservatrice exige des explications immédiates, accusant le gouvernement de négligence dans la gestion des établissements pénitentiaires. La crédibilité du système judiciaire britannique se trouve une nouvelle fois mise à l’épreuve, alors que les autorités promettent des réformes en profondeur.
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