La justice antiterroriste a placé en détention provisoire deux mineurs de 16 ans, mis en examen pour leur implication présumée dans la préparation d’un acte de violence ciblant la communauté juive. L’enquête, menée par les services spécialisés, a été déclenchée par la diffusion de messages menaçants au sein d’un groupe privé en ligne.
Les investigations de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont permis d’identifier un premier adolescent, résidant à Strasbourg, qui aurait publié dans une conversation numérique rassemblant des individus radicalisés une annonce explicite de son intention de commettre un meurtre à motivation antisémite dans un délai de cinq jours. Une photographie le montrant armé d’un couteau accompagnait cette déclaration.
Un second jeune, vivant en Île-de-France et en contact étroit avec le premier, a également été interpellé. Il est soupçonné d’avoir relayé des propos haineux et d’avoir apporté son soutien au projet violent évoqué dans ces échanges numériques.
Les deux mineurs font l’objet d’une accusation de participation à une association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, visant la préparation d’atteintes aux personnes. Les magistrats du parquet antiterroriste cherchent à présent à évaluer le degré d’avancement concret de ce projet. Des sources judiciaires indiquent que les cibles potentielles n’avaient pas été définitivement arrêtées.
Les avocats des deux jeunes, actuellement incarcérés, n’ont pas fait de déclaration dans l’immédiat. Ce dossier s’inscrit dans une tendance plus large observée par les autorités judiciaires : un rajeunissement notable des personnes impliquées dans des procédures terroristes. Depuis le début de l’année, vingt mineurs ont déjà été mis en examen dans ce cadre, un chiffre qui dépasse déjà le total enregistré pour l’ensemble de l’année précédente.
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