L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a retrouvé la liberté après une année derrière les barreaux. L’auteur octogénaire se trouve actuellement en Allemagne où il suit des traitements médicaux avant son transfert attendu vers la France dans les prochains jours.
L’intellectuel a pu échanger pour la première fois depuis sa remise en liberté, confiant se porter « plutôt bien » malgré les épreuves endurées. « Je suis costaud, une année de détention ne viendra pas à bout de ma résistance », a-t-il affirmé avec une détermination perceptible.
Son incarcération remonte à des déclarations controversées sur les frontières historiques algériennes, qui lui avaient valu une condamnation pour atteinte à l’unité nationale. Le romancier avait alors évoqué les origines marocaines de certaines régions de l’ouest algérien, des propos ayant suscité une vive polémique.
L’écrivain décrit des conditions de détention particulièrement rigoureuses, marquées par un isolement quasi-total. Seules les visites de son épouse lui permettaient de maintenir un lien avec l’extérieur durant cette période.
Sa situation carcérale avait alarmé sa famille, particulièrement inquiète pour son état de santé alors qu’il suit un traitement pour un cancer. La détention de cette figure majeure de la littérature francophone avait également contribué à tendre les relations diplomatiques entre Paris et Alger.
L’auteur nourrit désormais l’espoir d’une amélioration des relations franco-algériennes, saluant le rôle médiateur de l’Allemagne dans les négociations ayant conduit à sa libération. « Les perspectives semblent désormais plus favorables », estime-t-il, sans dévoiler les détails des pourparlers.
Connu pour ses positions critiques envers le pouvoir algérien et les mouvements islamistes, Boualem Sansal avait obtenu la nationalité française peu avant son arrestation. Son retour en France symbolise pour lui une nouvelle étape dans son parcours d’écrivain engagé.
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