Alors qu’un émissaire américain s’apprête à rencontrer le président russe, Moscou annonce la conquête de deux localités stratégiques sur le front ukrainien. Ces avancées militaires interviennent dans un contexte diplomatique tendu, où l’avenir des territoires occupés constitue l’un des principaux points de friction.
Les forces russes ont proclamé leur contrôle sur les villes de Pokrovsk, dans l’est, et de Vovtchansk, dans le nord-est. Selon les déclarations officielles, le chef d’état-major russe a informé le président de ces développements, présentés comme des succès significatifs. Une vidéo diffusée par les autorités de défense montrerait des soldats plantant leur drapeau sur la place centrale de Pokrovsk.
Pokrovsk, un carrefour logistique vital desservant plusieurs axes ferroviaires et routiers, était défendu par l’armée ukrainienne depuis des mois. Sa chute pourrait sérieusement entraver les lignes de ravitaillement ukrainiennes vers d’autres secteurs du front et offrir à Moscou une base pour de futures offensives en direction de l’ouest et des agglomérations de Kramatorsk et Sloviansk. Cette situation place également la garnison ukrainienne de Myrnograd sous une menace d’encerclement.
Plus au nord, la ville de Vovtchansk, théâtre de violents combats depuis le printemps dernier et largement dévastée, serait aussi tombée. Le ministre russe de la Défense a salué cette prise comme une étape importante vers la réalisation des objectifs militaires du Kremlin.
Ces annonces surviennent à la veille d’une rencontre attendue entre un envoyé spécial des États-Unis et le dirigeant russe. Les discussions devraient porter sur une proposition de règlement du conflit, dont la question du statut des territoires saisis par la Russie représente un obstacle majeur.
Cette dynamique diplomatique bilatérale suscite de vives inquiétudes parmi les alliés européens de l’Ukraine. Certains responsables redoutent d’être marginalisés dans le processus et qu’un accord préjudiciable à Kiev ne soit conclu sans leur aval. La chef de la diplomatie européenne a récemment mis en garde contre toute solution qui ferait porter le poids des concessions uniquement sur l’Ukraine, soulignant que la pression devait avant tout s’exercer sur la partie considérée comme l’agresseur pour garantir une paix durable.
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