La France enregistre une baisse historique du nombre de fumeurs

octobre 16, 2025
July 13, 2018, Ottawa, On, Canada: An Ontario Superior Court judge has begun hearing arguments about whether to approve a landmark 2.5 billion settlement that would see three major tobacco companies compensate provinces, territories and ex-smokers. A smoker puts out a cigarette in a public ash tray in Ottawa on Tuesday, May 31, 2016. (Credit Image: © Sean Kilpatrick/The Canadian Press via ZUMA Press)

Une tendance encourageante se dessine sur le front de la lutte contre le tabagisme. Le pays compte désormais quatre millions de fumeurs quotidiens de moins qu’il y a dix ans, selon les dernières données sanitaires. Après une période de stagnation liée à la crise sanitaire, la consommation de tabac affiche à nouveau un recul significatif.

Parmi les adultes de 18 à 75 ans, la proportion de fumeurs réguliers est passée de près de 29% en 2014 à environ 18% cette année. Cette évolution positive s’inscrit dans une dynamique de fond, interrompue temporairement par la pandémie avant de reprendre son cours. Le tabac, responsable de 75 000 décès annuels, reste cependant la première cause de mortalité évitable.

L’enquête nationale révèle que les politiques publiques menées ces dernières années portent leurs fruits. L’augmentation progressive du prix des cigarettes, le remboursement des traitements d’aide à l’arrêt et les campagnes de prévention semblent avoir modifié les comportements. Les jeunes générations apparaissent particulièrement sensibles à ces mesures, avec seulement 3% de fumeurs quotidiens chez les 15-16 ans.

Néanmoins, le tableau comporte des ombres. Les inégalités sociales face au tabagisme persistent fortement. Les ouvriers fument deux fois plus que les cadres, et les difficultés financières constituent un facteur aggravant. Les écarts régionaux sont également marqués, avec des prévalences plus élevées dans le sud-est du pays.

Autre signal positif : les ventes de tabac ont chuté de près d’un quart depuis 2021, tandis que les achats de substituts nicotiniques ont augmenté d’environ 30%. Plus de la moitié des fumeurs expriment aujourd’hui le souhait d’arrêter, témoignant d’une évolution des mentalités.

Si la France reste légèrement au-dessus de la moyenne européenne, la trajectoire est désormais orientée vers la réduction du tabagisme. Ces progrès, bien que substantiels, appellent à maintenir les efforts pour atteindre l’objectif d’une génération sans tabac.

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