Un gaz toxique menace l’eau potable française

octobre 27, 2025

Un gaz cancérigène méconnu continue de contaminer les réseaux d’eau potable français, poussant des associations citoyennes à saisir la justice pour exiger des mesures immédiates des autorités publiques. Le chlorure de vinyle monomère (CVM), substance classée cancérogène depuis plus de trois décennies, représenterait une menace sanitaire pour des centaines de milliers de personnes.

La situation a atteint un point critique avec le dépôt d’un recours inédit devant le tribunal administratif de Nantes. Les plaignants dénoncent l’inaction des pouvoirs publics face à cette contamination persistante. « Les autorités ferment les yeux sur un problème de santé publique majeur », affirme une source proche du dossier.

Ce composé chimique, utilisé dans la fabrication du PVC, imprègne encore les canalisations installées il y a plusieurs décennies. Bien que son utilisation soit aujourd’hui strictement réglementée dans l’industrie, son héritage empoisonné subsiste dans les infrastructures vieillissantes.

Les conséquences sur la santé sont particulièrement alarmantes. L’exposition au CVM peut entraîner des cancers hépatiques rares mais agressifs, ainsi que diverses atteintes neurologiques et respiratoires. Les spécialistes soulignent la difficulté à établir un diagnostic précoce, ce qui aggrave le pronostic des personnes touchées.

Les réseaux d’eau potable français seraient concernés à hauteur de 15 à 30%, selon des estimations récentes. Pourtant, moins du quart des cas de contamination feraient l’objet d’une communication transparente envers le public. Ce déficit d’information prive les citoyens de leur droit fondamental à une eau saine.

Face à ce constat préoccupant, les associations réclament une cartographie exhaustive des sections de canalisation contaminées, un renforcement significatif des contrôles et une information complète des populations exposées. Leur action judiciaire vise à contraindre l’État à appliquer pleinement la réglementation existante.

L’enjeu dépasse les simples considérations techniques : il s’agit d’une question de confiance dans la qualité de l’eau distribuée au robinet. Les citoyens concernés attendent désormais que la justice leur donne raison et que les autorités assument leurs responsabilités en matière de protection sanitaire.

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